La splendeur du monde
« Quand on ressent un choc esthétique, on est soudain autre et plus que soi : le beau nous décentre tout en nous conférant l’assurance de notre identité. Nous savons que nous sommes vraiment dans ce qui nous ravit. » Laurence Devillairs
Ce court essai est une pépite qui situe l’expérience de la beauté comme fondement de notre rapport au monde. Une bouffée d’air frais pour aujourd’hui !
A l’issue de son service civique, Alina m’offre ce petit livre en remerciement de son temps passé aux Ateliers des Forges, lieu artistique culturel en Bourgogne. Il me faudra plus d’un mois avant de l’ouvrir, et depuis ce livre ne me quitte plus. Il vient mettre des mots sur les expériences qui ont orienté mes choix depuis plusieurs décennies, et qui est au cœur de la ligne éditoriale de ce site Internet.
Laurence Devillairs, dans cet essai, exprime de manière simple et compréhensible par tous en quoi l’expérience de la beauté, qu’elle nomme ici splendeur, transforme radicalement et profondément celui ou celle qui apprend à lui prêter attention.
Il se peut que nous ayons un rendez-vous historique avec la beauté… Nous avons perdu tant d’espérances, tant de croyances, que la seule chose qui demeure d’un peu grand, d’un peu noble, est sans doute la beauté. Au quotidien l’attention au beau qui m’entoure m’a transformée. C’est la plus certaine des consolations, le plus immédiat des bonheurs. La splendeur du monde est là, à portée de regard, et je l’avoue sans hésiter, c’est pour moi une des dernières raisons d’espérer.
Dans une séquence de l’histoire qui pousse bien souvent à désespérer de l’humanité, où la faculté de vivre ensemble semble disparaître, Laurence Devillairs nous invite à réapprendre à voir, à prêter attention.
Nous avons tout à perdre à séparer le vivant du culturel. L’art nous apprend à voir la nature comme une œuvre, vulnérable et sans pareille, tandis que les créations artistiques sont des écoles de l’attention, un moyen d’affûter notre regard.
Laurence Devillairs présente l’expérience du beau comme essentielle à toute capacité de faire société :
Pour qu’il y ait un monde en commun, il faut d’abord qu’il y ait cette expérience individuelle du beau, sans quoi tout reste théorique. Toute relation oblige, et nous sommes irréductiblement liés au monde ».
A travers de nombreuses expériences vécues, elle invite à renouveler notre rapport au temps, à l’espace, au réel, à l’efficacité, au vivant…
Ce livre ouvre véritablement une fenêtre à ceux qui cherchent comment renouveler leur rapport au monde. C’est une pierre de fondation pour construire de nouveaux modes de vie.
En cliquant sur l’image, vous pourrez écouter une présentation de ce livre par son auteur.
Claire FABRE
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